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Tout ce que vous devez savoir pour vous protéger contre le papillomavirus (HPV)

Environ 80 % des personnes sexuellement actives sont, au cours de leur vie, infectées par un papillomavirus humain. Ces HPV infectent la peau et les muqueuses et peuvent provoquer des cancers tant chez la femme que chez l’homme ainsi que des maladies sexuellement transmissibles sévères.

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Comment se propage le HPV ?

Les HPV se propagent par un contact intime, que ce soit vaginal, anal, oral ou cutané. Ils font partie des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes, et c’est là que réside le danger. Parmi les 200 souches de papillomavirus, certaines sont particulièrement redoutables, car elles peuvent provoquer des lésions pré-cancéreuses conduisant à des cancers redoutables.

« La plupart du temps, le virus passe inaperçu car il ne donne pas de symptôme », explique le Dr Stéphane Gillerot, gynécologue et directeur médical adjoint du CHwapi.

Les conséquences du HPV

 

Chez les femmes, le HPV peut entraîner des cancers du col de l’utérus, de la vulve, et du vagin. Chez les hommes, les risques incluent les cancers de l’anus et du pénis. De plus, saviez-vous que 45 % des cancers ORL, comme ceux de la gorge, sont également liés au papillomavirus ? Les HPV peuvent aussi causer des verrues génitales, parfois appelées « crêtes de coq ». Ces excroissances, qui ressemblent à un chou-fleur, peuvent avoir un impact psychologique important et touchent autant les hommes que les femmes.

Soyez attentif aux signes d’alerte

 

Consultez rapidement si vous observez des verrues génitales, des irritations, des démangeaisons ou des saignements lors des rapports sexuels.  Ce sont des signaux d’alerte qu’il ne faut pas ignorer. De plus, pour les femmes, effectuer régulièrement un frottis du col de l’utérus est crucial pour le dépistage.

« Le frottis constitue actuellement le seul moyen de dépister un éventuel cancer du col de l’utérus. Il est remboursé une fois tous les trois ans pour toutes les femmes entre 25 et 65 ans. Si la présence d’un HPV est détectée, la fréquence des frottis remboursés sera augmentée pour surveiller l’apparition éventuelle de lésions précancéreuses. En cas de cellules dysplasiques, une colposcopie sera réalisée afin d’examiner le col de l’utérus et ensuite une biopsie sera effectuée ».

Prévention grâce à la vaccination

 

Lorsque l’on parle de prévention, la vaccination est la clé. Delphine Hennu, infirmière coordinatrice en soins oncologiques pour la gynécologie et l’urologie, rappel que la vaccination est recommandée chez les filles et les garçons dès l’âge de 12 ou 13 ans. Le vaccin est administré en deux doses jusqu’à l’âge de 15 ans, puis en trois doses.

Il n’est jamais trop tard

 

Vous vous demandez si le vaccin est toujours utile lorsque vous êtes plus âgé et sexuellement actif ? La réponse est un oui catégorique. La vaccination est recommandée à tout âge. En fait, c’est le seul moyen, à la fois pour les hommes et les femmes, de se protéger contre plusieurs types de cancers, dont les traitements peuvent avoir un impact dévastateur sur votre vie à long terme.

« Le vaccin est l’unique moyen, tant pour les hommes que pour les femmes, de se prémunir contre plusieurs cancers dont les traitements peuvent gâcher une vie sur le long terme ». Delphine Hennu.

N’attendez pas, protégez-vous et protégez votre santé. Le HPV est un ennemi invisible, mais grâce à la vaccination, vous pouvez prendre le contrôle de votre avenir.

 

Comment se faire vacciner en Fédération Wallonie-Bruxelles ?

 

Soit gratuitement à l’école via la médecine scolaire pour les ados de 13 à 14 ans, en 1re différenciée et en 2e secondaire.

Soit chez le médecin traitant. Le vaccin est remboursé pour tous les jeunes de 12 à 18 ans. Pour les plus de 18 ans, il faut se renseigner auprès des mutuelles au sujet des interventions qu’elles proposent.