Snoezelen : le bien-être au service de la santé
Des espaces snoezelen et de balnéothérapie vont être aménagés à proximité des services de gériatrie, psychogériatrie et de réadaptation du nouvel hôpital.
« Snoezelen », un mot qui met les sens en alerte ! « Il est né de la fusion de deux termes hollandais Snuffelen et Doezelen qui signifient sentir et somnoler. Cela indique bien les dimensions d’exploration sensorielle et de relâchement », explique Virginie Vissenaekens, coordinatrice des paramédicaux du CHwapi, qui gère le projet de création de zones de bien-être pour les patients.
Dans l’espace snoezelen, l’ambiance de détente naîtra de l’installation de colonnes à bulles, de faisceaux lumineux, d’un matelas vibrant, d’écrans interactifs et d’un environnement sonore adapté. Les patients choisiront l’atmosphère globale qu’ils souhaitent et, en quelques secondes, ils pourront s’imaginer en pleine forêt ou au bord de la mer par exemple. Les équipes pluridisciplinaires seront formées pour les accompagner dans ces nouveaux espaces de soins.
Cette approche psychocorporelle permet de stimuler des personnes refermées sur elles-mêmes, d’apaiser les patients hyperactifs, d’agir naturellement sur la douleur, l’agitation, l’anxiété ou encore la violence et les émotions. Aux yeux de Virginie Vissenaekens, aménager un espace bien spécifique est important : « Cela permet au patient de quitter sa chambre, qui reste identifiée comme un lieu de soins ou associée à la douleur, et de se retrouver dans un endroit moins angoissant ».
Pour conserver une possibilité de créer un environnement de bien-être dans les chambres en cas de nécessité, deux chariots snoezelen mobiles sont prévus. Ils seront toutefois principalement dédiés aux deux nouvelles salles de balnéothérapie situées dans les bâtiments accueillant les unités de réadaptation, de psychiatrie, gériatrie et de psychogériatrie. Chacune sera équipée d’une baignoire disposant d’un fauteuil élévateur de mise à l’eau. Une solution sécurisante qui permet d’immerger directement le patient tout en respectant sa dignité et son intimité
Plus que de bien-être, on parle ici de thérapie. « Sur le plan physiologique, des études, effectuées auprès de patients déments, ont montré une diminution de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle, synonyme d’apaisement », explique Virginie Vissenaekens qui souligne par ailleurs des « bienfaits sur le plan psycho-comportemental ».
Une autre étude auprès de patients souffrant de la maladie d’Alzheimer a en effet démontré une réduction de l’anxiété, de l’agitation et de l’agressivité verbale et/ou physique. Dans une unité de gériatrie, les sourires étaient également bien plus perceptibles et les regards dirigés vers les soignants bien plus nombreux !