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Mal au dos ? Bougez !

L’École du dos assure une prise en charge pluridisciplinaire des patients souffrant de lombalgies, dorsalgies ou cervicalgies chroniques. Le nouveau programme de soins mise sur le renforcement musculaire et le mouvement.

Éviter de bouger quand on a mal au dos dans l’espoir de le préserver, c’est une mauvaise idée !  “Au contraire, il faut bouger ”, répète inlassablement l’équipe de l’École du dos. Médecins spécialisés en médecine physique, ergothérapeutes, psychologues et kinésithérapeutes assurent une prise en charge pluridisciplinaire des patients souffrant du dos. « Le fait d’économiser son dos entraîne une sous-utilisation des muscles de la colonne dorsale qui, du coup, s’affaiblissent. Et à cause de cette faiblesse musculaire, on risque le faux mouvement », explique le kiné Louis Denays qui parle alors de « cercle vicieux ». 

Lucas Devaddere, ergothérapeute, poursuit : “Toutes les guidelines démontrent que la reprise d’une activité physique, d’intensité croissante et supervisée par une équipe formée, permet de corriger le syndrome de déconditionnement associé aux rachialgies chroniques. Nous devons donc encourager le mouvement plutôt que prôner une surprotection du dos ”. 

Voilà pourquoi l’École du dos – qui agit en 2e ligne après des séances de kinésithérapie classique – propose désormais un nouveau modèle de soins plus axé sur la restauration fonctionnelle du rachis. « On revient au sens 1er du mot kinésithérapie : la thérapie par le mouvement », poursuit Louis Denays qui, avec Merlin Rosier, lui aussi kiné, encadre des séances de rééducation actives, intensives, progressives et adaptées à chaque patient. « Elles comportent du renforcement musculaire via une machine et des exercices fonctionnels, des activités cardio-vasculaires comme du vélo, de la course et du rameur ainsi que des exercices de mobilité et des étirements ». L’objectif est de rendre le patient autonome pour qu’il réponde, à terme, aux préconisations de l’OMS. Autrement dit 30 minutes par jour d’activité modérée et 75 à 150 minutes par semaine d’activité soutenue à intense et de renforcement musculaire.  

 

Virginie Vissenaekens, coordinatrice des paramédicaux, souligne que “réentraîner le patient à l’effort doit lui permettre de retrouver confiance en ses capacités et lui donner l’envie de continuer l’activité physique grâce aux bienfaits qu’il aura observés sur sa santé ”. 

Lors d’ateliers d’ergothérapie, le patient reçoit également des conseils pratiques concernant des activités de la vie quotidienne (port de charges, ergonomie au travail, etc.), il apprend à gérer sa douleur et s’initie à une activité physique comme la marche nordique.  

C’est le médecin du service de médecine physique et réadaptation qui juge de l’indication de l’École du dos lors d’une consultation préalable. Le programme se compose de 36 séances de deux heures sur une période maximale de six mois. Le patient assiste à 29 séances de kinésithérapie, 4 ateliers d’ergothérapie, un atelier psychoéducatif sur les mécanismes de la douleur ainsi qu’à deux bilans pluridisciplinaires, au début et à la fin. Un programme intense qui nécessite motivation et disponibilité.