Le CATHLAB, un projet innovant en Wallonie

En plein essor, la radiologie et la cardiologie interventionnelles disposeront, dans notre nouvel hôpital, d’un espace offrant des conditions d’intervention identiques à celles d’un quartier opératoire. Immersion dans le futur laboratoire de cathétérisme, le CathLab, avec le Dr Fabrice Deprez, radiologue interventionnel et chef de projet.

Aujourd’hui, le CHwapi dispose déjà de deux salles réservées à la cardiologie et à la radiologie interventionnelles. En quoi le CathLab prévu sur le Site Unique constitue-t-il une avancée appréciable pour nos patients ?  

« Les deux salles ne sont pas, actuellement, considérées comme des salles de quartier opératoire. C’est historique. Compte tenu de l’évolution des pratiques, il est maintenant important de considérer ce type de salles comme des salles d’opération à part entière afin de leur appliquer les mêmes normes. Ce sera le cas sur le Site Unique.

Comme les plans initiaux ne permettaient pas de les inclure dans le quartier opératoire, l’option a été prise de créer un CathLab, qui fonctionnera selon les mêmes principes qu’un bloc opératoire (circuit spécifique pour les patients, personnel dédié, accès protégé, ressources anesthésiques, vestiaires, stocks spécifiques, etc.) et selon les mêmes normes d’hygiène et de sécurité pour le patient. Ce laboratoire de cathétérisme sera donc affecté, en grande partie, à la cardiologie et la radiologie interventionnelles, deux disciplines ayant la même logique technique, demandant une infrastructure et un matériel similaires et sollicitant des compétences proches. Toutefois, certains actes de haut vol en endoscopie qui nécessitent l’environnement technologique et organisationnel du CathLab pourront également y avoir lieu ».

Sa localisation à proximité immédiate de l’hôpital de jour n’est pas un hasard…

« Le CathLab est dédié à des procédures mini-invasives guidées par les rayons X, de types vasculaire, endoscopique et percutané.  Un cathétérisme vasculaire, par exemple, consiste à introduire un cathéter (ndlr : tube flexible, long et fin) dans les vaisseaux (artères ou veines) pour réaliser des examens à visée diagnostique et, la plupart du temps, à des fins thérapeutiques. Ces procédures ne génèrent pas de cicatrice et présentent le plus souvent des alternatives à des actes chirurgicaux beaucoup plus lourds. Généralement, ces interventions sont effectuées sous anesthésie locale et peuvent donc se faire en hôpital de jour ou en ambulatoire ».

 Le futur CathLab permettra-t-il de développer davantage la cardiologie et la radiologie interventionnelles ?

« Effectivement puisque nous disposerons de trois salles dans ce CathLab avoisinant 500 m². Une pour la radiologie interventionnelle, l’autre pour la cardiologie interventionnelle et la troisième sera polyvalente. Ce quartier opératoire bis sera donc utilisé essentiellement par des radiologues et des cardiologues interventionnels et potentiellement par d’autres spécialistes (gastroentérologues, pneumologues, anesthésistes spécialisés en algologie, chirurgiens vasculaires, etc.) pour des procédures particulières nécessitant un guidage par l’imagerie. Le CathLab sera fonctionnel 7j/7, 24h sur 24, soutenant ainsi l’ensemble des activités aigues et lourdes de l’hôpital. ».

Le projet est-il innovant en Wallonie ?

« Très innovant ! Le CHwapi sera l’un des rares hôpitaux wallons et le seul du réseau PHARE à disposer de ce type d’infrastructure avec de telles normes. Notre hôpital se positionne donc comme un centre d’expertise hautement spécialisé ».

> Radiologie interventionnelle

La plupart des biopsies percutanées.

Drainages.

Embolisations de saignements.

Traitements oncologiques.

Traitements de pathologies en alternative à la chirurgie comme l’embolisation de l’hypertrophie prostatique bénigne, des fibromes utérins, des hémorroïdes, etc.

Traitement du syndrome de congestion pelvien.

Thrombectomie cérébrale.

> Cardiologie interventionnelle

Procédures propres au traitement des artères coronaires : coronarographies diagnostiques, angioplasties, stenting, thrombectomie/athérectomie, etc.

Etudes électrophysiologiques, cardioversions et ablations endovasculaires des troubles du rythme.

Mise en place d’un holter sous-cutané implantable.

> Autres types d’activités mini-invasives

Procédures d’algologie complexes réalisées par les anesthésistes de la Clinique de la douleur.

Procédures de gastroentérologie interventionnelles complexes.