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La neurochirurgie, un service high-tech au CHwapi

Fort d’une équipe hautement qualifiée et réactive s’appuyant sur un plateau technique ultra-moderne, le service de neurochirurgie du CHwapi a gagné ses lettres de noblesse jusque dans les milieux académiques. La brillante reconnaissance récente de la Spine Unit conforte le choix posé voici 30 ans par les instances hospitalières de la région. Celles-ci avaient pris la décision de mutualiser leurs moyens pour créer un seul service de neurochirurgie performant à Tournai. Il fut implanté à la clinique La Dorcas avant d’emménager, en 2016, dans le nouveau bloc opératoire du site Union.

Aujourd’hui, le CHwapi possède un plateau de neurochirurgie high-tech. Les chirurgiens disposent du système d’imagerie chirurgicale peropératoire associé à une navigation des instruments et des implants (ce qui permet d’augmenter la précision de la chirurgie et d’éviter l’irradiation du personnel de la salle d’opération par l’usage du matériel de scopie) ainsi que d’un système de caméra orbitale ORBEYE, appareillage de nouvelle génération pour la microchirurgie. « Et nous venons d’inaugurer un nouvel aspirateur ultrasonique qui permet de fragmenter, d’émulsionner et d’aspirer les tumeurs cérébrales », précise le Dr Michel Triffaux.

Ces technologies modernes sont au service d’une équipe de trois neurochirurgiens, tous à temps plein dans notre hôpital. « Cette concentration des ressources est sans doute le premier atout du service », remarque Sabrina Jonquil, infirmière-chef d’unité. « Les médecins sont toujours disponibles, joignables 24h sur 24. D’où une grande réactivité, notamment pour la prise en charge des tumeurs cérébrales ». Les neurochirurgiens peuvent s’appuyer sur une équipe pluridisciplinaire soudée tant au niveau du diagnostic radiologique qu’au niveau anatomopathologique ainsi que des traitements oncologiques. Ensemble, ils prennent en charge toutes les pathologies du système nerveux et de ses enveloppes chez les patients adultes. Des compétences parfois insuffisamment connues… « Le diagnostic d’une pathologie à la tête fait peur et les gens se disent « c’est grave, il faut aller dans un hôpital universitaire… », remarque le médecin-chef de service. « Or, au CHwapi, nous assurons toute la prise en charge et, pour les cas les plus inhabituels, nous collaborons avec les hôpitaux de Lille et Erasme (Bruxelles) ».

Le service de neurochirurgie peut se targuer d’une évolution appréciable, reconnue dans le monde académique. Le Dr Triantafyllos Bouras, neurochirurgien et coordinateur neuro-oncologie, n’est pas peu fier de rappeler « la participation active du service à des études nationales, aux organisations scientifiques européennes, à des task force ou à des congrès » ainsi que « la multiplication, ces dernières années, des publications scientifiques du service ».

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Les tumeurs

Le nombre de tumeurs cérébrales est malheureusement en augmentation. La Fondation Registre du Cancer recense près de 800 nouveaux cas de cancers du cerveau par an en Belgique. Un lien avec la généralisation des smartphones ? « Ce n’est pas démontré », répond le Dr Triantafyllos Bouras avant d’ajouter « qu’il n’y a pas de dépistage et pas de mesures de prévention particulières, contrairement à d’autres cancers ».

Le seul facteur de risque établi est l’irradiation. « De manière générale, les tumeurs se sont déjà bien étendues lorsqu’elles sont diagnostiquées, car elles donnent peu de symptômes au début », souligne le Dr Sarah Lonneville, neurochirurgienne. « Ces symptômes sont très variables, ils dépendent de la localisation de la tumeur. Cela peut-être, par exemple, une hémiparésie (perte de force musculaire d’un côté du corps), une crise d’épilepsie ou des troubles du comportement, de l’audition ou de la vue. Les céphalées arrivent bien plus tard lorsque la tumeur comprime le cerveau ».

Les neurochirurgiens opèrent trois types de tumeurs :

  •  Les gliomes, classifiés en quatre stades. Représentant 50% des tumeurs cérébrales, ils se développent dans le cerveau ou la moëlle épinière. Les tumeurs gliales les plus courantes chez l’adulte sont les glioblastomes. « Ces tumeurs primaires malignes particulièrement agressives sont souvent découvertes fortuitement », explique le Dr Sarah Lonneville. « Certains glioblastomes naissent d’emblée au grade 4, d’autres évoluent depuis le grade 1. Certains répondent mieux que d’autres au traitement, mais malheureusement aucun glioblastome n’est curatif. Les statistiques font état d’une durée de survie moyenne de 14 mois avec un traitement ».
  • Les autres tumeurs cérébrales qui ne sont pas issues des cellules gliales. Les méningiomes, tumeurs bénignes de la méninge, sont les plus fréquents.
  • Les métastases d’un cancer qui s’est développé dans un autre organe, par exemple le mélanome, le cancer du sein ou le cancer pulmonaire.
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Les traumatismes

La traumatologie représente une grosse partie de la prise en charge chirurgicale. Les traumatismes crâniens sont des pathologies excessivement fréquentes, résultant le plus souvent d’accidents. On pointera d’abord les accidents domestiques ou professionnels, autrement dit des chutes notamment dans les escaliers ou les chutes d’une échelle ou d’un échafaudage que les neurochirurgiens ne comptent plus…

Ensuite, les accidents de la circulation. À ce propos, on remarque une diminution des traumatismes liés à des accidents de voiture, mais une augmentation de ceux liés à des chocs en trottinette électrique. « Un seul conseil », résume le Dr Triffaux, « portez un casque ! ».

M.B