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Des toitures qui font la part belle au végétal

Sur le Site Unique, les toitures les plus visibles seront végétalisées. Celles-ci seront extensives ou intensives. Les différences entre les deux : la quantité de substrat et le type de plantations que nous y retrouvons.

 

« Sans lui, pas de verdure en ville ! » Par ces mots, Yannick Dumazy, responsable de projets infrastructures au CHwapi, explique le rôle du substrat dans la culture hors des sols naturels. « Quand on passe à la culture hors sol, il faut pouvoir recréer des conditions optimales à la croissance des plantes. Le substrat est le nom donné au résultat du mélange de plusieurs éléments qui permettent de reconstituer ces conditions. »

 

Pour végétaliser intensivement une toiture, on utilise une forte épaisseur de substrat, entre 30 cm et un mètre. « Ce qui permet de planter des fleurs, des prairies fleuries et même de petits arbres. Dans notre cas, cela concerne les toitures les moins hautes, les plus visibles de tous ». Au contraire, la végétalisation extensive a pour caractéristique d’avoir une épaisseur de substrat bien inférieure (6 à 15 cm). « La toiture extensive consiste à reproduire une végétation sauvage, proche de ce que l’on trouve dans la nature de la façon la plus légère et la plus fine possible. De ce fait, les plantes que nous utiliserons seront essentiellement des sedums. C’est ce que nous prévoyons sur le socle du bâtiment qui est très ombragé à cause des deux tours qui le surplombent. »

 

Pourquoi des toitures végétalisées ?

D’abord, cela permet de récupérer des surfaces végétalisées qui ont été perdues avec la construction. « À l’origine, le terrain sur lequel nous avons bâti était en grande partie recouvert de surfaces vertes. Faire des toitures végétalisées est donc une opportunité pour nous de réintroduire des plantes menacées de disparition par exemple. » Le second bénéfice est énergétique puisque le substrat permet de conserver de la chaleur en hiver et de la fraîcheur en été. Ces toitures végétalisées assurent aussi un rôle tampon pour les eaux pluviales. « En cas d’orage, le temps que l’eau passe par le substrat puis se retrouve dans l’avaloir, il y a quelques dizaines de minutes qui s’écoulent. Ce qui permet de ne pas surcharger les égouts de la ville. »

 

En revanche, il existe des éléments plus contraignants. « Il faut une préparation du support en amont. On doit prendre une qualité de membrane d’étanchéité supérieure, plus dense. On doit aussi faciliter l’accès à la toiture pour l’entretenir. Mais ce sont des contraintes mineures lorsque l’on connaît les bienfaits de la lumière et des espaces verts dans le processus de guérison. »

 

 

Des toitures qui font la part belle au végétal