COSEP : l’expertise, la diplomatie et les mains dans le cambouis !
Depuis la fin du gros-œuvre, le chantier est entré dans une nouvelle phase : la réalisation des parachèvements et des techniques spéciales, sans parler du marché des abords. Si ce sont les équipes du CHwapi qui sont au pilotage, elles sont accompagnées par une entreprise externe : COSEP.
Alexis Dykmans est project manager et associé pour l’entreprise COSEP. Il dédicace le plus clair de son temps au projet du nouvel hôpital. « Je suis Tournaisien d’origine, donc ça a une signification particulière pour moi d’apporter ma pierre à l’édifice. Pour l’anecdote, nous avons même un bureau dans le bâtiment de l’ancien hôpital militaire qui nous permet de réaliser un suivi au plus près de l’action ».
Chaque semaine, il mène beaucoup de réunions de coordination avec les acteurs du chantier. « Il existe des réunions entre les directions, mais aussi avec les conducteurs de chantier ou encore directement avec les ouvriers sur le terrain. Avec l’expérience que nous avons dans des projets de cette envergure, nous sommes conscients qu’il y a énormément de strates qui séparent les directions des ouvriers. De l’information se perd entre chaque niveau de la pyramide. Il est donc primordial de discuter en direct avec tous ces acteurs et d’adapter les messages pour que chacun comprenne avec son prisme et sa réalité de terrain ce qui est attendu de lui ».
Et ce dialogue, il doit être réalisé avec toutes les entreprises qui collaborent à la réalisation du chantier… et il y en a un paquet, avec des domaines d’expertise différents !
La question qu’il est donc légitime de se poser est : comment coordonner les choses, avec des entreprises qui ont des objectifs différents ? « Ce n’est pas toujours facile, il faut bien l’avouer. Il est parfois nécessaire de remettre en perspective le planning macro et les objectifs du maître d’ouvrage, à savoir le CHwapi », contextualise Florian Gaubert, directeur du bureau. « Nous devons aussi faire preuve d’une grande retenue, écouter les points de vue, analyser les arguments et trouver les meilleurs compromis possibles. Chacun veut tirer la couverture à son avantage, avec des délais et des besoins de rentabilité propres ». Le directeur tempère néanmoins. « Je vous rassure, tout le monde travaille malgré tout dans le même sens. Ces entreprises dépendent les unes des autres et doivent travailler ensemble jusqu’à la fin de leur(s) mission(s) et l’ouverture de ce nouvel hôpital à la pointe. Nous restons donc attentifs à ce que chacune se comprenne, parfois malgré la barrière de la langue« .
Avancer, avec et pour le CHwapi
Depuis 2012, Alexis Dykmans assure le suivi de projets d’envergure, comme celui de construire un hôpital unique à Tournai. Comme on l’imagine aisément, cela nécessite un gros travail d’analyse avant de se lancer. « Nous réalisons ce travail en étroit partenariat avec les équipes du CHwapi. Il y a, avant tout, une partie structuration du projet. Nous mettons au point un planning cadre qui vise à gérer la programmation et la progression sur le chantier. Concrètement, cela veut dire que nous analysons tous les éléments afin de définir un ordre d’avancement : il faut faire telle chose avant de passer à celle-ci, puis une autre pour débuter celle-là », explicite l’homme de 52 ans.
« Bien sûr, cela induit que nous devons avoir des collaborateurs qui sont en permanence présents sur le chantier pour vérifier que les entreprises mandatées, et il y en a un certain nombre pour le Site Unique du CHwapi, font les choses dans l’ordre établi. Dès qu’il y a un blocage quelque part, dans une zone du chantier par exemple, on se rend sur place pour trouver des solutions ».
L’entreprise COSEP a également une histoire spécifique avec le CHwapi. En effet, lors de l’extension du pôle mère-enfant, il y a une grosse dizaine d’années, une première collaboration a vu le jour. « Il faut nous voir comme des partenaires de longue date, qui œuvrent ensemble pour faire avancer les choses et faire en sorte, du mieux que l’on puisse, que le planning soit respecté. Nous avons bâti une relation de confiance avec le temps. On pourrait presque croire que nous faisons partie de l’entreprise lorsque nous participons à un projet de ce type. C’est d’ailleurs la preuve de notre investissement total au quotidien« .
Cadrée contextuelle
Aujourd’hui, COSEP compte plus de 35 collaborateurs et a le vent en poupe. Son savoir-faire se situe dans le suivi de projets de construction dans le domaine de la santé.
« Nous aimons dire que nous avons trois métiers complémentaires. Le premier est la coordination sécurité-santé : nous prenons en compte tous les types de risques liés à la mise en œuvre d’un projet de construction, lors de la phase conception et de réalisation, dans le respect des exigences réglementaires. Deuxième chose, l’accompagnement à la maîtrise d’ouvrage. Nous gérons donc la planification, le budget et veillons au respect de la qualité du travail de tous les autres acteurs du projet. Enfin, il y a le pilotage de chantier. C’est avoir un peu plus les mains dans le cambouis avec de la gestion d’entreprises/de partenaires au jour le jour. C’est d’ailleurs cette dernière mission que nous assurons avec le CHwapi », présente Florian Gaubert.