Bâtiment endommagé par une grue : le regard tourné vers l’avenir
La déconstruction du bâtiment sur lequel une grue est tombée le 18 février 2022 a débuté à la fin du mois de novembre. Les travaux dureront encore une bonne partie de ce trimestre.
Depuis la fin de l’année dernière, la société Dufour démonte un à un les 102 modules qui ont servi à la construction du premier bâtiment du Site Unique qui abritait, avant l’accident, les unités de gériatrie et la crèche notamment.
Une fois les travaux terminés, vers la fin du mois de février 2025, il restera le niveau -1 (le parking) et le niveau 0 qui seront conservés et serviront de base à la reconstruction du bâtiment.
La reconstruction d’ailleurs, c’est à présent vers elle que se tournent tous les regards. Allons-nous reconstruire à l’identique ? Les techniques utilisées seront-elles les mêmes ? Ce bâtiment abritera-t-il toujours des unités de soins ? Quel est le délai de (re)construction et à quel moment les équipes pourront intégrer les nouveaux locaux ?
Reconstruire, mais pas à l’identique !
En interne, Matthieu Leferme et Clément Lacroix portent le projet de reconstruction, accompagnés par le bureau d’architecture Archipelago. « Si des doutes subsistent encore quant aux techniques et matériaux qui seront utilisés, nous pouvons déjà affirmer que le bâtiment ne sera pas reconstruit à l’identique. Par exemple, le bardage en bois va disparaître et il y aura moins de piliers de fondation entre chaque étage. Il y aura également plus de fenêtres, mais moins grandes que dans le projet initial », détaillent les ingénieurs.
Le changement le plus important réside dans l’attribution des futurs locaux. « Le nouveau bâtiment n’abritera plus d’unités de soins à proprement parler. Ils seront occupés par les services administratifs, les directions, la crèche et la réadaptation pédiatrique. D’où le choix réalisé de ne pas construire beaucoup de piliers pour favoriser les open-space. » Pour autant, il y aura également des locaux et services séparés par des cloisons légères. « Le Covid nous a servi et nous a permis d’appréhender cette nouvelle construction différemment. Nous avons donc réfléchi à la possibilité de transformer rapidement ces locaux en unités de soins supplémentaires en cas de nécessité. Cette agilité est indispensable pour répondre aux défis de la santé de demain. »
Un calendrier à construire
Indispensable, la reconstruction sera néanmoins moins complexe et longue que la construction initiale, puisque nous ne devons plus réaliser tous les travaux de terrassement et de fondation. « Nous avançons sur le planning de reconstruction. L’objectif est d’opter pour une technique relativement légère, rapide et fiable. Cela induit que nous ne coulerons pas de béton entre les différents niveaux. Pour autant, nous n’avons pas encore tranché sur le type de construction : en modules métalliques préfabriqués, en béton, en bois… Précédemment, nous avions opté pour l’utilisation de ces modules parce que nous devions construire le bâtiment dans un délai très court. »
La date de mise en exploitation du bâtiment n’est pour le moment pas connue, bien que la volonté des équipes soit de proposer une solution pour la fin d’année 2026. « Une grande partie des emménagements sur le Site Unique seront réalisés au quatrième trimestre 2026. L’idéal est de coller à ce planning au maximum. »
Qui plus est, les sites IMC et Notre-Dame vont être revendus dans les mois/années à venir. D’où la nécessité de trouver une solution à long terme – dans la mesure du possible – ou à court terme si les réalités de terrain l’exigent.
