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Urologie : les fuites urinaires ne sont pas une fatalité !

Le CHwapi propose désormais des séances de rééducation urologique avec un kiné spécialisé. Elles font partie du panel de solutions pour traiter l’incontinence tout comme l’intervention chirurgicale et le traitement médicamenteux.

Une petite perte urinaire quand on fait du sport, quand on tousse ou que l’on éternue, on se dit que c’est normal et que ça fait partie de la vie d’une femme… « Mais non, ce n’est pas normal ! Il s’agit bien d’une fuite », rectifie Mathieu Karsenty, kinésithérapeute spécialisé en rééducation pelvi-périnéale. « Vivre avec une protection n’est pas une fatalité », rassure-t-il d’emblée, « des solutions efficaces existent ».

Depuis le mois de mars, M.Karsenty  propose aux patientes des séances de kinésithérapie consacrées à la rééducation urologique. Cette rééducation prend en charge les incontinences urinaires (à l’effort et/ou par urgenturie) ainsi que les urgences mictionnelles, les prolapsus, etc. Le kiné effectue un travail manuel interne ou utilise une sonde. « Les exercices de renforcement périnéal se font en position allongée ou en situation de charge, autrement dit la patiente est remise dans le contexte de l’activité », explique le kinésithérapeute. « Cette rééducation personnalisée aide les femmes à retrouver autonomie et confort de vie. Elle se complète par une prise de conscience et la modification de certaines habitudes au quotidien ».

Même si l’on en parle plus ouvertement qu’autrefois, les problèmes d’incontinence demeurent un sujet tabou pour beaucoup. La première mission du thérapeute sera donc de mettre la patiente en confiance. « Effectivement, nous abordons un vécu intime et une certaine gêne est perceptible lors du premier contact. Mais je constate qu’elle disparaît très vite en expliquant bien les choses ! »

Une chirurgie pour les cas plus sévères

« Les séances de kiné donnent de bons résultats, surtout pour l’incontinence légère à modérée », note le Dr Stéphane Gillerot, gynécologue et directeur médical adjoint du CHwapi. Mais en cas d’incontinence sévère à l’effort, conséquence de l’altération des structures de soutien de la vessie et de l’urètre, c’est plutôt vers une chirurgie qu’il faudra se tourner. Pour solidifier les tissus défaillants, le gynécologue ou l’urologue réalise une intervention chirurgicale de type TOT (trans obturator tape) qui consiste à positionner, sous l’urètre, une petite bandelette synthétique. « La chirurgie, qui nécessite une nuit d’hospitalisation, est peu douloureuse. Elle est efficace dans plus de 90% des cas et sur le long terme », poursuit le Dr Gillerot.

La chirurgie n’est toutefois pas indiquée en cas d’instabilité vésicale qui, elle, est engendrée par un mauvais fonctionnement de la vessie. Se traduisant par une impérieuse envie d’uriner de jour comme de nuit alors que la vessie n’est pas complètement remplie, elle se traite avec des médicaments.  Quoi qu’il en soit, c’est un bilan urodynamique préalable, examen non douloureux de15 minutes, qui permettra de déterminer les causes de l’incontinence en analysant le fonctionnement de la vessie et du sphincter.

Hommes et enfants également concernés

Les séances de kinésithérapie s’adressent aussi aux enfants qui présentent des retards ou des troubles de la continence ainsi qu’aux hommes. « La rééducation urologique masculine est indiquée, le plus souvent, après une intervention chirurgicale de la prostate ou de la vessie » explique Mathieu Karsenty. Le praticien prend également en charge la rééducation ano-rectale. « Elle s’adresse aux patient(e)s présentant des difficultés d’évacuation des selles, des difficultés pour retenir les selles/gaz. Elle est aussi indiquée après certaines interventions chirurgicales.

Ces séances ont lieu le mardi sur le site Notre-Dame. Prise de rendez-vous : 069/333000.

 

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