Endométriose : une clinique spécialisée pour une prise en charge complète
Dans le but d’améliorer la qualité de vie des femmes atteintes d’endométriose, le CHwapi ouvrira prochainement une clinique spécialisée dans le traitement de cette maladie. Découvrez les détails de cette initiative qui vise à devenir un centre de référence pour l’endométriose.
Le CHwapi se positionne en tant que centre de référence pour le traitement de l’endométriose en lançant une clinique dédiée à cette maladie. Cette initiative, dirigée par le Dr Hut et le Dr Wayembergh, promet une prise en charge structurée, pluridisciplinaire et centralisée pour les patientes.
Une approche globale
L’endométriose, bien que bénigne, peut être extrêmement invalidante et touche environ une femme sur dix. Pour assurer une prise en charge optimale, la clinique de l’endométriose mettra en place des consultations spécialisées et prolongées, adaptées à la complexité de la maladie. Un « plus » pour les patientes qui bénéficieront également d’un accès à des thérapies complémentaires comme l’acupuncture, l’ostéopathie et de suivis psychologique et sexologique.
Une prise en charge multidisciplinaire
En raison de la diversité des symptômes de l’endométriose, la prise en charge sera multidisciplinaire. La clinique abordera les aspects physiques, psychologiques et sexologiques de la maladie, reconnaissant son impact sur la qualité de vie et les relations intimes.
Grossesse et endométriose
Bien que l’endométriose soit souvent associée à des difficultés de fertilité, la clinique souligne que la grossesse n’est pas incompatible avec la maladie. Environ 40 % des femmes infertiles souffrent d’endométriose, mais une procréation médicalement assistée peut être envisagée. La clinique mettra également en place des mesures pour accompagner les patientes dans leur désir de maternité.
Détecter l’endométriose
Avec une meilleure sensibilisation, l’endométriose est de plus en plus détectée. Les symptômes comprennent des douleurs menstruelles intenses, des douleurs pendant les rapports sexuels, des troubles du transit et des douleurs en urinant. La clinique s’engage à une détection précoce grâce à des consultations spécialisées.
Zoom sur la maladie
Qu’est-ce que l’endométriose ?
L’endométriose survient lorsque le tissu endométrial se développe en dehors de l’utérus. Cette affection, hormono-dépendante, peut causer des douleurs chroniques et des problèmes de fertilité.
Comment la traiter ?
Outre les traitements chirurgicaux, la clinique privilégie des approches médicamenteuses pour soulager les symptômes. Les thérapies hormonales et les traitements complémentaires sont également envisagés.
Comment l’empêcher d’évoluer ?
La ménopause met fin à l’endométriose, car elle interrompt la production d’hormones ovarienne stimulant la maladie.
Témoignage
« Les douleurs étaient telles que j’étais proche du malaise »
Maud, 25 ans, partage son expérience avec l’endométriose. Découvrez comment la clinique de l’endométriose pourrait améliorer la rapidité des diagnostics et offrir un soutien essentiel aux patientes.
« Du jour au lendemain, mes règles sont devenues extrêmement douloureuses. Je me suis retrouvée dans un état tel que je marchais pliée. Mon compagnon voulait m’emmener aux urgences mais je trouvais ridicule d’aller déranger les médecins pour des règles douloureuses… »
Le mois suivant, les douleurs se sont répétées, toujours aussi fortes, incitant la jeune femme à prendre rendez-vous avec sa gynécologue. « Pendant les six mois d’attente, j’ai vécu des moments extrêmement difficiles. A chaque cycle, c’était terrible. Les rapports intimes étaient très douloureux, j’avais mal en allant à selle. Par crise, je ressentais comme des coups de poignard dans le bas ventre. Les anti-douleurs classiques ne faisaient pas d’effet. Je n’avais d’autre choix que d’attendre que cela se termine… ».
Lors de l’examen gynécologique, le médecin a d’emblée suspecté l’endométriose, et son diagnostic a été confirmé par une IRM. « Des nodules s’étaient logés un peu partout sur le colon. J’ai été opérée il y a un an et ensuite, durant neuf mois, j’ai reçu des injections pour induire une préménopause », raconte la jeune infirmière. « Maintenant je suis contrainte de prendre une pilule contraceptive. Ça me fait peur mais c’est comme ça… C’est le prix à payer pour une vie normale ».
La perspective d’une grossesse l’inquiète aussi. « Mais le médecin est rassurant : la maladie a été diagnostiquée à temps et il ne devrait pas avoir de soucis même si cela risque de prendre plus de temps ».
Maud se dit qu’elle a eu « une chance inouïe ». La chance d’avoir eu affaire à un médecin qui l’a « prise au sérieux ». « Je trouve excellente l’idée de créer une clinique de l’endométriose. Cela permettra, par exemple, de passer une IRM plus rapidement. Et puis surtout, les patientes y seront comprises, soutenues, aidées. Au début des souffrances, on se dit que toutes les femmes ne sont pas bien durant leurs règles. Mais quand un médecin met un mot dessus, on comprend que ce n’est pas normal et qu’il ne faut surtout pas attendre pour réagir ».
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