Des compétences élargies pour les aides-soignants
Félicitations à nos aides-soignants qui se sont investis dans une formation leur permettant d’élargir leur champ de compétences. 34 collaborateurs du CHwapi ont déjà reçu leur certificat.
Au CHwapi, les 147 aides-soignants travaillent main dans la main avec les infirmiers. « Ils prennent en charge les soins de base des patients en matière d’hygiène, d’alimentation, et de mobilisation. C’est une fonction d’aide à l’infirmier, mais qui se déroule en collaboration avec lui », explique Bernard Fadeur. Pour le directeur du département infirmier, cette collaboration s’avère particulièrement riche. « L’aide-soignant a le sens de l’observation de la situation clinique du patient lors qu’il effectue les soins de base et peut ainsi en rendre compte à l’infirmier. Cela permet de compléter le dossier du patient ensemble ».
Un travail collaboratif, certes, mais structuré puisque les uns et les autres doivent respecter un champ d’action précis. Comme celle d’infirmier, la profession d’aide-soignant est réglementée : les actes que ces professionnels de la santé peuvent poser sont spécifiés dans un arrêté-royal.
Sous l’impulsion de Maggie De Block, alors ministre de la Santé, la liste des activités infirmières pouvant être prestées par des aides-soignants a été élargie dans le but de permettre aux infirmiers de se consacrer à leurs compétences plus spécifiques. Désormais, un aide-soignant peut prendre la mesure de certains paramètres moyennant le signalement précis et rapide à l’infirmier. L’administration de médicaments, à l’exclusion de stupéfiants, préparés par un infirmier ou un pharmacien, fait aussi partie de ce nouveau champ d’application tout comme l’alimentation et l’hydratation par voie orale ; l’enlèvement manuel de fécalomes et la pose de bandages ou bas de contention.
Ces nouvelles dispositions, fixées par un arrêté royal de 2019, sont désormais intégrées dans la formation scolaire des aides-soignants. Par contre, les personnes diplômées auparavant doivent suivre une formation complémentaire afin de pouvoir assurer ces actes. Cette formation de six mois, composée de 75 heures de cours théoriques et de 75 heures de stage au CHwapi, est organisée via la promotion sociale. « Nous avons proposé à l’ensemble de nos aides-soignants de la suivre, car notre but est bien entendu que tout le monde puisse se former », précise Bernard Fadeur. Deux sessions de formation ont déjà été organisées en 2019/2020 et en 2022/2023 et un 3e cycle débutera en janvier 2024.
Au total, 34 collaborateurs ont reçu leur certificat. Une fierté pour le directeur du département infirmier : « Je suis satisfait parce qu’ils se sont inscrits spontanément, il n’a pas fallu aller les chercher ! ».