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Chirurgie du futur : un bloc op’ « polyvalent, sûr, évolutif et performant »

Alors que les murs du futur quartier opératoire s’érigent sur le Site Unique, en coulisses, nos équipes en peaufinent la conception, l’équipement et l’organisation. Le Dr Philippe Malvaux, chef du service de chirurgie digestive et co-coordinateur médical du bloc opératoire, évoque les innovations qui iront de pair avec le regroupement de toute l’activité chirurgicale de notre hôpital.

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Dr Malvaux, dans deux ans et demi, les patients seront pris en charge dans un quartier opératoire flambant neuf. Derrière ces nouvelles infrastructures se profile une évolution, voire une révolution, de l’organisation du bloc opératoire…

“Effectivement, nous repensons l’organisation dans un but d’optimisation. Le principal changement concerne la préparation du matériel nécessaire aux interventions. Aujourd’hui, il est stocké au sein du bloc, demain, il le sera deux étages plus bas, dans un espace spécifique en lien direct avec les chaînes d’approvisionnement que sont la pharmacie, la stérili et la plateforme qui gère le matériel stérile. C’est à cet endroit que seront préparés les “chariots de cas” suivant des listes bien précises liées aux différents types d’interventions et aux chirurgiens. Ces chariots seront directement acheminés dans la salle d’opération et s’ajouteront à un stock de matériel commun présent dans chaque salle pour faire face aux gestes imprévus durant les interventions.

Par ailleurs, les programmes opératoires démarreront de manière différée de façon à éviter l’encombrement dans les deux boxes de confidentialité (NDLR: vérification de l’identité et du dossier du patient) situés à l’entrée du bloc.

Autre changement important pour le patient dans le but de l’impliquer davantage dans sa prise en charge : il aura la possibilité d’arriver debout au bloc opératoire.”

Quelles sont les répercussions de ces évolutions sur la conception du quartier opératoire du nouvel hôpital ?

Nous innovons en aménageant, par exemple, des salles de pré-narcose où pourront être effectués certains gestes techniques comme les anesthésies locorégionales. L’objectif est d’optimaliser la prise en charge et la sécurité des patients et d’assurer une meilleure fluidité. En ce qui concerne les salles d’opération, nous les voulons polyvalentes, autrement dit équipées exactement de la même façon afin de pouvoir accueillir n’importe quel type de chirurgie. Pour ce nouveau quartier opératoire, nous visons non seulement la polyvalence, mais aussi la mutualisation des ressources. Notre objectif est d’investir dans des solutions qui peuvent servir à plusieurs disciplines”.

A ce sujet, les disciplines prises en charge au bloc sont-elles appelées à, encore, s’élargir ?

“Dix spécialités chirurgicales sont couvertes au CHwapi. Hormis la chirurgie des greffes et la chirurgie cardiaque, nous assurons toutes les opérations dans ces disciplines. Notre hôpital est donc en bonne place pour devenir un Major Trauma Center, centre de référence régional pour la prise en charge des traumatisés graves. C’est un projet ministériel dans lequel nous souhaitons nous investir pleinement ”.

La robotisation fera-telle son entrée au bloc opératoire du CHwapi ?

“Elle est budgétisée en tout cas. Nous étudions la possibilité d’acquérir un robot pour opérer par laparoscopie (NDRL: petites incisions pour le passage d’une caméra et d’instruments) dans plusieurs disciplines. Nous voudrions également développer la chirurgie par guidage moléculaire. Le principe est d’utiliser des molécules qui, par coloration, permettront un meilleur repérage des zones à traiter. Nous l’utilisons déjà en gynécologie pour des interventions par laparotomie (NDLR: ouverture de l’abdomen), nous voudrions le faire par la suite pour les laparoscopies. Dans les années futures, nous serons en mesure de proposer la chirurgie en réalité augmentée qui est en plein développement. Elle permet de superposer, de manière virtuelle, un modèle 3D numérique du patient sur la zone d’opération”.

Comme ce nouveau bloc opératoire repensé, ces nouvelles technologies sont développées dans l’intérêt des chirurgiens, mais aussi des collaborateurs et surtout des patients…

“Évidemment ! Toutes ces innovations visent à réaliser une chirurgie de plus en plus performante, ciblée, moins agressive et facilitant un rétablissement plus rapide. Notre bloc opératoire de 5000 m2 sera “polyvalent, sûr évolutif et performant”.”

Une ouverture en deux temps

Le regroupement de l’activité opératoire des sites IMC, Notre-Dame et Union se déroulera en deux temps. Tout d’abord, une phase de transition qu’on appelle « la couture » : l’aile existante du bloc opératoire du site Union fermera durant un an le temps d’y effectuer aménagements nécessaires. Dans le même temps, la nouvelle aile (10 salles) ouvrira. En bref, il s’agit d’un transfert de l’activité opératoire de l’aile existante vers la nouvelle aile. Une fois que les adaptations seront réalisées dans l’aile existante, l’activité opératoire de Notre-Dame et de l’IMC rejoindra le quartier opératoire unique.

Ce nouveau bloc opératoire met le patient encore plus au centre des préoccupations et nécessite une étroite collaboration avec les hôpitaux de jour, la gestion des séjours, les urgences, les soins intensifs, le brancardage, l’endoscopie, etc. Une bonne coordination est donc nécessaire.

Le futur quartier opératoire comportera 19 salles d’opération de 48m2, 3 salles de pré-anesthésie (actuellement les péridurales et anesthésies locorégionales sont réalisées en salle de réveil), 2 salles d’algologie (clinique de la douleur). L’unité de soins post-interventionnelle comprendra 40 postes de surveillance, dont 3 pédiatriques. En cas de nouvelle crise sanitaire, cette “salle de réveil” pourrait être rapidement opérationnelle pour augmenter le nombre de lits de réanimation.

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