Le talent de l’artisan prothésiste au service des patients amputés
En franchissant les portes de l’atelier de Simon Wattiez, artisan prothésiste dans la campagne du Mont-Saint-Aubert, une odeur de résine emplit nos narines et du matériel attire notre regard. Scies, limes, fraiseuses, marteaux et autres pinces confirment que nous sommes chez un véritable artisan. Entre deux rendez-vous chez des patients, le Tournaisien passe ici des heures à préparer du plâtre, à faire chauffer la résine et à façonner les matériaux au millimètre près. « Je crée des fûts de prothèses des membres inférieurs et supérieurs », explique-t-il avant de nous raconter son parcours.
De kiné à artisan prothésiste, un parcours inspirant
Diplômé en kinésithérapie, il a très vite eu des envies d’ailleurs et s’est engagé auprès d’Handicap International. « C’est là qu’on m’a aiguillé vers le baccalauréat pour devenir prothésiste. Je suis ensuite parti en mission en Syrie où j’ai rencontré énormément de personnes amputées ».
De retour en Belgique, Simon Wattiez finit par créer sa société Orthowatt et se spécialise donc dans la fabrication des emboîtures de prothèses, cette partie dans laquelle vient s’emboîter le moignon du patient. Il la façonne sur mesure et y fixe le matériel prothétique (pied, genou mécatronique ou pas et même lame de course) fourni par des firmes européennes spécialisées.
Une création de prothèses sur mesure
Son travail commence dans la chambre d’hôpital du patient qui vient d’être amputé. « Je lui explique comment sera sa vie une fois qu’il aura la prothèse. Je ne veux pas vendre du rêve aux patients en prétendant que la prothèse remplacera sa jambe. Ce ne sera jamais le cas ! Mais elle lui permettra de retrouver une qualité de vie et de remarcher, ce qui est important sur différents plans ». Lors de cette visite, il pose un « liner » en silicone pour compresser le moignon cicatrisé mais encore gonflé. Après quelques jours, il revient effectuer le moulage du moignon avec une bande de plâtre.
Le reste se joue dans son atelier où il crée un moule plein qui lui permettra de façonner le fût en plastique de la prothèse d’évaluation utilisée dans le centre de rééducation. « Il faut généralement refaire le processus plusieurs fois car la forme du moignon change ».
Après trois mois, l’artisan réalise la prothèse définitive en résine dont l’esthétique est plus soignée. « Elle est souvent couleur chair. Mais les jeunes demandent de plus en plus une personnalisation. Aujourd’hui, la prothèse devient presque un objet d’art… J’en ai même fait une aux couleurs du club de football fétiche du patient ».
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Le CHwapi collabore avec des artisans dévoués comme Simon Wattiez pour offrir aux patients amputés des solutions prothétiques de haute qualité. Nos équipes pluridisciplinaires sont là pour vous accompagner tout au long de votre rééducation, assurant un suivi personnalisé et des soins de pointe.
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