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La sécurité du chantier, à la puissance 4

Le jeudi 25 janvier dernier, un important dégagement de fumée provenant du parking souterrain en construction provoque l’évacuation du chantier. En un rien de temps et sereinement, tous les ouvriers suivent la procédure et reproduisent des gestes qui ont été répétés. A qui devons-nous cette pointilleuse orchestration ?

Ils s’appellent Michaël, Jérôme, Giuseppe et Didier. A quatre, ils supervisent, coordonnent et garantissent la sécurité de tous sur le chantier. Ensemble, ils reviennent sur cet évènement et expliquent comment celui-ci a pu être aussi bien géré.

« L’alerte a été donnée rapidement grâce à une innovation de notre société momentanée. Nous avons mis en place un système d’appels d’urgence sur l’ensemble du chantier. Baptisé « Système wess », il se présente sous la forme d’une station d’urgence où sont stipulées les instructions d’utilisation. A partir de celle-ci, il est possible de lancer une alerte dans le cadre d’une intervention de premiers soins, d’une évacuation à la suite d’une suspicion ou un fait avéré d’effondrement, d’une fuite de gaz, d’un incendie, etc. », détaille Michaël Demeulenaere, responsable de la sécurité sur le chantier pour la société momentanée.

De son côté Jérôme Darcourt, responsable du service interne de prévention et de protection au travail pour le CHwapi, se souvient que « ce jour-là, je suis revenu pour vérifier que les évacuations des différentes sociétés avaient été intégralement réalisées. J’ai aussi joué mon rôle de « responsable d’intervention » dans le cadre du plan d’urgence hospitalier incendie du CHwapi. En partenariat avec la police et les pompiers, j’ai le devoir d’anticiper les éventuels impacts sur les bâtiments exploités et les évacuations potentielles. Ensuite, je transmets les consignes et informations à la cellule de coordination hospitalière du CHwapi (ou cellule de crise). Suite à la reconnaissance de l’équipe des pompiers et à l’identification du problème, l’impact potentiel vers le CHwapi a très vite été écarté. »

 

Giuseppe Bulbo a quant à lui guidé les services de secours vers la zone en alerte dès leur arrivée. Avec sa casquette de conducteur de chantier responsable de la qualité, de la sécurité et de l’environnement de travail, il est prêt à réagir à tout moment en cas d’incident. « Nous faisons régulièrement des tests à blanc pour que les ouvriers et nous-mêmes soyons prêts en cas d’accident. Concernant celui survenu fin janvier, nous étions parfaitement rodés. Nous analysons tous les détails au cours des exercices que nous menons dans l’objectif d’ajuster le tir et d’être irréprochables le moment venu. »

Didier Delcourt, coordinateur sécurité-santé pour la société Cosep, a pour mission – parmi d’autres – de relever a posteriori les disfonctionnements dans la procédure et il tâche de trouver des solutions afin d’y remédier. Il insiste sur la qualité du système d’appels d’urgence mis en place. « Sans la volonté des entreprises, sans le pouvoir laissé aux conseillers en prévention, le système mis en place n’aurait pas été installé sur le chantier… là, on aurait parlé d’autre chose. L’incident aurait pu être d’une autre envergure. »

Une partition finement répétée pour un incident bien géré. Le quatuor peut se féliciter du travail réalisé en amont. « Nous nous rencontrons tous les mois à l’occasion d’une réunion de coordination et de manière hebdomadaire dans le cadre de visites de chantier communes. Nous faisons en sorte d’aligner nos points de vue et de profiter de l’expertise que chacun peut apporter », conclut Jérôme Darcourt.